Concert de lancement du nouvel album de O’nel Mala
Le show des privilégiés
Le chantre de l’Eternel, O’nel Mala a donné le vendredi 29 décembre dernier au palais des sports du stade de l’amitié de Cotonou, un concert live de présentation de son tout nouvel album, Lousha. Un show époustouflant en dépit du petit nombre de spectateurs.
Alban CODJIA
« C’est la première fois que O’nel Mala donnera ce concert au monde pour un album qui n’est même pas encore sorti en côte d’ivoire. » La présentation de Ahouefa Randolphe traduit pour l’essentiel le cadre du concert. Mais cette fois le Bénin ne porte pas chance à l’artiste. Le palais des sports ne se remplira pas. Le démarrage tardif de la soirée n’y a rien pu. Le concert est prévu pour 20 heures. 23 heures, pas de mouvement sur scène. En haut, les gradins ont un maigre occupant. La cabine technique diffuse des mélodies chrétiennes. Pas d’activité au sol sinon les va-et-vient des hôtesses, tantôt pour installer un invité ou proposer de l’eau minérale à acheter à quelqu’un. D’un instant à l’autre, Fafa, la présentatrice circule. 20 minutes s’écoulent, lorsqu’elle hèle: Sion ! Sion ! Elle voulait le groupe Sion. Sem Dossou, un artiste bien connu dans le monde de la chanson chrétienne lui répond, « ils sont dans les coulisses ». Et à elle de dire « Ben, on va commencer hein ! ». « Que ceux qui sont dans les gradins descendent pour remplir le bas ».
Le pasteur Elvis Dagba veut réunir les spectateurs avant la prière pour le bon déroulement du concert. La prière marche. Le petit nombre n’empêchera pas le show car « Dieu ne travaille pas avec la quantité mais avec la qualité ». Les personnes qui sont là sont des personnes de qualité. L’orchestre aussi. Un orchestre panafricain avec des ivoiriens, un togolais et un béninois, habitués à travailler avec l’artiste vu la prestation et l’harmonie entre les deux ce soir là. La présentation des membres de l’orchestre dure une dizaine de minutes.
Délire
00h environ. O’nel s’amène. Le peuple est debout. Beaucoup de cris d’admiration dès le lancement de la première chanson : plus que l’or. Le chant est connu du public. « C’est vous qui chantez », harangue l’homme pour qui « Dieu est bon ». L’animateur de télévision Mikaila Saka danse. Le peuple chante la gloire de Dieu et la défaite du diable. C’était une première alerte. L’ambiance devient un peu plus calme. Le chant qui suit est tiré du nouvel album : Lousha (Je te guérirai). Un album de 14 titres vendu sur place à 2500f
Le délire qui s’en suit est aussi grand que le bain de foule que s’offre O’nel après le départ de l’autre. 1h30 plus tard, la joie emprunte du chemin du non retour. Les spectateurs se lèvent à nouveau. Le concert prend définitivement son envol. Fafa peut se laisser aller sur un air de Rumba. L’hôtesse toujours à ses côtés bat des mains. Mikaila danse encore. En compagnie de Sem Dossou. Les deux hommes se congratulent. Au pied du podium, O’nel est dans ses œuvres. De temps en temps, il glisse des messages d’exhortation à la foi, au pardon, à l’amour de Dieu. Le concert est pour tous les âges, tous les artistes qu’ils soient chrétiens ou pas, toutes les races, sans distinction. Une dame est invitée à chanter le refrain : Dieu est bon. Le public rit et applaudit. Hommage est ensuite rendu à Yiemandja, le messager qui venait de s’en aller, à Sem Dossou et autres. La gaieté a pris ses quartiers au palais des sports et refuse d’en partir. Au milieu de la foule, deux hommes font de la roulette. Leurs cris dominent le reste des spectateurs. Aux alentours, on désapprouve. Mais lorsqu’ils se retrouvent au pied du podium avec O’nel Mala, la roulette continue de plus belle avec l’artiste. Après quelques chansons, le concert prend fin sur une prophétie : « Dieu va vous étonner en 2007 », dixit O’nel Mala.