Concert des finalistes koras au stade du 4 Août de Ouagadougou
Séance de rattrapage pour Ernest Adjovi
Le goût d’inachevé et les remous issus de la grande soirée de remise des trophées Kora de la musique africaine, qu’à connu les Ouagalais et les millions de téléspectateurs se sont dissipés. Le concert gratuit du lundi 5 Avril 2010 au stade du 4 Août, surchauffé et plein comme un œuf a comblé les attentes avec la belle prestation du groupe nigérian très attendu P Square.
Sessi T, depuis Ouagadougou
Stade du 4 Août de la ville de Ouagadougou. Il est 19 heures GMT. Impressionnants dispositifs de sécurité : des gendarmes, aux sapeurs pompiers en passant par les CRS et les gros bras, rien n’est laissé au hasard. A la devanture du stade et aux alentours, les longues colonnes des motos rangées rivalisent de surface avec les fils des voitures sur les parkings. Personne ne veut se faire compter le concert.
L’intérieur du stade, plein à craquer, confirme les contacts de l’extérieur : la présence d’un monde fou. Les moyens logistiques mis en place sont à la hauteur de l’événement : un décor surmonté par une tente métallique circulaire encadrée deux écrans plasma avec deux colonnes d’enceintes lanceurs. Pléiade de projecteurs. Des tonnes de décibels dans l’air. Fumée de théâtre. Tout l’arsenal est mis en place, avec une régie mobile de captation. Le show promis démarre, tout doucement avec les artistes finalistes des koras de la veille : Amity Méria du Burkina Faso, Paul G de l’Angola, Black Diamond du Sénégal, le duo féminin Bright Phase du Cameroun, Dibi dobo du Bénin et enfin les très attendus jumeaux du groupe nigérian P Square.
Solennité, standing ovation pour accueillir les vedettes sur la scène remplie de fumée de théâtre, les musiciens s’installent, les décibels montent et le stade surchauffé. Les artistes tant espérés apparaissent. Extase. Chanson et Chorégraphie de choc à la Michael Jackson, s’enchainent. Le public surchauffé et surexcité. Plus personne ne pouvait s’empêcher de danser, de bouger et de chanter durant le show d’une heure et demie assuré par P Square. « J’ai vécu un show époustouflant au point j’ai du mal à bien voir » confie Farida, une des 75 belles hôtesses de l’agence « Class A », habillées aux couleurs des Kora. Tout est mis en œuvre pour un concert réussi.
Sur la pelouse, non loin de la scène, c’est à un atelier d’apprentissage de danse qu’on assiste chez des couples. Le show est à son comble. Prise de photos entre groupes d’amis, chaîne de danse, des sursauts et bougeottes. Le public ne s’est fait pas prié pour jouir de la prestation de ce groupe, classé meilleur du continent lors de la soirée des Koras la veille. Dans cette ambiance festive et éclatante, les forces de l’ordre, offrent aussi des spectacles de course poursuite des indélicats, qu’ils éconduisent hors du stade, pendant la descente des artistes de la scène pour un bain de foule vers les gradins.
C’est ce moment surchauffé, que le promoteur des Koras, Ernest Adjovi à choisi pour annoncer que les Koras s’installent désormais à Ougadougou. « Je veux être Burkinabè, car j’ai lu sur des affiches, qu’Être Burkinabè se mérite. Je crois que c’est tout un mérite pour le Burkina, qui vient d’accueillir les Koras de l’abriter pendant d’autres éditions encore, » a révélé le « gourou » des Koras dont le rêve est de promouvoir l’excellence de l’Afrique dans l’intégration. La nuit des stars, promises pour la salle des Palais des Sports la veille, s’est finalement produite en plein air sur le grand stade.