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22 novembre 2009

Conférence inaugurale du RACAF-Bénin

La nécessaire contribution des agents culturels pour redynamiser le secteur culturel en Afrique

Réunis au sein du Réseau des Administrateurs, conseillers et agents culturels d’Afrique (Racaf), la cinquantaine des professionnels techniques de la culture du continent s’est donné rendez-vous le samedi 21 Novembre 2009 dernier à la salle de conférence de « Chant d’oiseaux » pour une conférence inaugurale de la section du Bénin et du Togo. 

Sessi T.

Plus on est ensemble on est fort. C’est ce que les anciens administrateurs sortis du Centre régional d’action culturelle (Crac) de l’Institut culturel africain et malgache (Icam) ont démontré samedi dernier à la salle de conférence du « Chant d’oiseaux » lors de la conférence inaugurale de la section béninoise du Racaf. A cette rencontre une forte délégation de la section du Togo a été représentée. Les travaux de cette conférence ont tourné autour de quatre communications majeures, qui rendent compte de la corrélation entre la culture et le développement en Afrique. Des éminences grises ont été sollicitées à la réflexion : le professeur Albert Ekué s’est attelé sur la « renaissance culturelle comme un défi à la décadence historique de l’Afrique », tandis que  le togolais, spécialiste du tourisme, Michel Kossi Wowui a démontré l’intrinsèque lien entre la culture, le patrimoine et le tourisme.

« Le rôle des médias dans le développement culturel » a constitué la trame de l’intervention de Michel Ayikoué, ancien directeur de l’office de Radiodiffusion du Bénin. Le sociologue béninois, de son côté  s’est attardé sur la nécessité de la prise en compte de la culture dans tout processus de développement, thème central de la conférence inaugurale du Racaf Bénin, présidé par Samuel Ahokpa, ancien directeur du Bureau béninois du droit d’auteur. « Diplomatie culturelle et le développement en Afrique » a trouvé aussi une place de choix dans les discussions des membres du Racaf sous la houlette de l’administrateur du Crac, Simon Komlanvi Agbenouvor.

Administrateurs, conseillers ou agents culturels, les membres du racaf sont présents dans huit pays sur le continent : Bénin, Burkina Faso, Congo, Niger, Togo Gabon, Guinée et Centrafrique. Ils ont pour vocation de « susciter au niveau des décideurs politiques la fibre sensible, qui doit donner à la culture ses lettres de noblesse et lui permettre de jouer son rôle dans le processus de développement ». C’est pourquoi, les membres du Racaf estiment que la culture ne se limite pas au spectacle vivant. « La coordination des systèmes de gestion de la culture ne se fait pas qu’au ministère de la culture » a martelé Samuel Ahokpa. Pour lui chaque ministère sensible doit avoir en son sein un desk culture pour administrer la « dose culture » à toute prise de décision et dans les projets de développement.

La mise en place du Racaf reste toutefois, aux yeux des participants à cette conférence, une nécessité en vue de « susciter et de mobiliser toutes les énergies, pour mener des réflexions prospectives, dépassant le seul cadre de la théorie et donc conduisant nécessairement à la prise en compte de réalités quotidiennes vécues, relayées dans toutes les politiques de développement ».

C’est pourquoi, le professeur Albert Ekué a rappelé l’histoire culturel de l’Afrique à travers une décadence historique des actions menées jusque-là par les dirigeants et leaders d’opinion. Que son devenus les plan d’action de Lagos de 1980 à 2000, qui aujourd’hui sont remplacés par le Nepad, interroge-t-il ? Prenant appui sur le colloque de Moronvia de février 1979, sur « les perspectives du développement de l’Afrique à l’horizon 2000 », il établit que « l’Afrique est pleine de paradoxes ». Puisque, souligne le conférencier, le continent à d’énormes richesses naturelles, mais ne sait pas les utiliser pour son développement. Plus optimiste, il entrevoit néanmoins une « nouvelle vision pour l’Afrique » à partir de la maîtrise et de la prise en compte de toute la dimension de la culture africaine. Une exigence récurrente au niveau les diverses contributions à la conférence dont, celle du socio-anthropologue Albert Tingbé Azalou retient l’attention. Il recommande une culture du développement, qui doit « imprimer un esprit d’entreprise et d’émulation, ainsi que des rapports collectifs de synergie favorables à des actions d’amélioration progressive et durable de la vie d’une communauté ». Il  conclut en invitant les membres du Racaf, les décideurs et chercheurs à faire revivre la culture pour plus de promotion, à partir de la reconstitution du patrimoine national. Toute chose, qui fait appel à des recherches et des investissements à garantir par les pouvoirs publics. Le Racaf doit alors jouer le rôle de métronome et d’harmonisation dans cette orchestration.

Le bureau du Racaf Bénin

Samuel Ahokpa, Président

Anne Marie Odoundro Hounnougan, Secrétaire Générale

Solange Agbayahoun Soumanou, Trésorière Générale

Moro Abel Kakpogjo Aissi, Responsable à l’organisation et à l’information

Eloïse Dedegbé Zouhon, Responsable de programmes

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