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5 mars 2008

Premier album de Manuella

Du zouk langoureux  pour dire tout l’amour de son être

Manuella. C’est le vocable sous  lequel, la nouvelle « zoukeuse de charme » permettra au public béninois de goûtermanuella_jaket_copie les belles et langoureuses mélodies de son premier album musical baptisé « Tout mon amour ».

Sessi T.
Douce et envoûtante. Elle ensorcelle par la voix et la mélodie, qui accompagnent ses chansons, rythmées en style zouklove et kompa. Un pur produit de la culture antillaise, savamment orchestré pour chanter tout l’amour de son être. Difficile de coller ce premier album de Manuella à une production béninoise. Un format à la Jocelyne Labil ou Tanya St Val.  Cela tranche ! Pas d’afro zouk. Non, elle s’est évertuée à prendre son plaisir dans le zouk « made in Les Antilles ». Dans un cocktail de Créole et du français, l’album « Tout mon amour » de Manuella reste une expression de tendresse dans un style langoureux. Une belle romance, en somme, qui vous emporte dans l’ambiance des plages ensoleillées et bordées de cocotiers des îles caribéennes. Morceaux choisis à la piste 2 de l’album: « Tu sais que je t’aime, oui c’est vrai que tu ne sais pas, j’ai besoin de toi et que tu es dans ma peau, oui  tu es ma raison de vire et que j’ai besoin de toi. Tu me demandes ce que je ne peux pas te donner, tu ne sais pas. Tu es mon coq à moi, ma raison de vivre. Mwen léou ayaya yayi mwen tou seul doudou ». Une vraie déclaration d’amour d’un cœur plein de tendresse, de bonté et de bonheur.

C’est la façon pour Emmanuelle de Souza, fille de la chanteuse Béninoise « Vivi l’Internationale », de mettre pied dans l’arène musicale et affirmer une identité. Elle contraste, tant  par le choix du zouk comme style musical que par la voix  avec la musique de variété pratiquée par sa mère et sa sœur cadette Marlène Zinsou. Par le zouk, Manuella tente d’honorer la mémoire des Noirs déportés par la traite des esclaves. Elle affirme d’ailleurs que « le Zouk n’est pas une musique étrangère ». Pour la dame au cœur  tendre, « c’est une musique des peuples noires d’Afrique, une musique de revendication et d’appartenance historique et idéologique, aux valeurs ancestrales qui caractérisent la race noire». Une raison, pour elle de plaider pour la cause des femmes noires, qui souffrent sur le continent. Dans sa chanson « Mamail africa », la première de l’album,  elle se fait l’avocat des femmes et réclame un changement de leur condition de vie.  Un peu loin, Manuella dénonce à la fois en fon et en mina, langues parlées au Bénin et au Togo, le pouvoir immense de l’argent, qui a déshumanisé le monde. Le manque d’argent, s’indigne-t-elle, devient source de misère, de divorce, de discorde dans les familles. Elle exprime avec tendresse des sentiments de bonheur et de douleur, de joie et de tristesse, qui en soi doit faire prendre conscience pour l’amélioration des conditions de vie des peuples. En optant pour le zouk, Manuella, rejoint ainsi, le collège des zoukeurs Béninois comme Martin Hod, Richard Flash, Francis Edia et Hervé Kossi. Cette production, riche de sept titres, qui selon la chanteuse, a déjà envahit le milieu black de Paris, sera à  la portée du public béninois à partir du dimanche 9 mars 2008 prochain. 

Manuella_copieD’une grande taille portée par une peau claire, Emmanuelle de Souza a fait dos aux côtes béninoises pour s’installer sur les rives de la Seine depuis son adolescence. Une fois à Lyon, sa ville de résidence, elle a développé son talent latent de chanteuse avec des formations musicales comme  «Kamalogo», «Kango Kango» et les «Trois magies des Antilles» avec laquelle elle a d’ailleurs enregistré ce album. Puisque, ses premiers jours à Cotonou ont été bercés tant par les mélodies de sa mère que celles d’autres artistes Béninois comme Sagbohan, Stan Tohon et Nel Oliver.
Convaincue de la qualité de sa production et de son talent, elle débarque à nouveau à Cotonou pour conquérir le cœur  des mélomanes, férus du zouk au Bénin. Même, si l’album « Tout mon amour » se laisse écouter sans modération, il pose néanmoins une fois encore le problème d’identité de rythmes modernes béninois prêts à l’exportation à l’image du ndombolo congolais et du « coupé décalé » ivoirien. La question reste toujours posée, en dépit de la qualité irréprochable du travail. 

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